jeudi 24 janvier 2008

UN 24 JANVIER



24 janvier....




Aujourd'hui, à la radio, il a été fait référence à plusieurs personnalités décédées ou pas, toutes nées un 24 janvier.




Ils ont oublié quelqu'un de trés important, né un 24 janvier, qui nous a quitté il y a 6 ans. C'est vrai qu'il ne le connaissaient pas et croyez moi, ils ont raté quelque chose.




Denis n'est plus là et sa présence me manque. Le coté relationnel, l'échange verbal, le toucher, les taquineries, sa voix qui chantait souvent, cette force qui lui donnait son sourire, l'écho de son rire Denis l'a emporté avec lui. Et cette absence là ne peut pas être interrompu par un coup de fil ou un mail. C'est ce qui la rend si difficile à vivre parfois.




Certains ont dit, d'autres l'ont surement pensé, que la vie de Denis avait été inutile, faite de difficultés, de souffrances et de frustrations. Bien sur, je n'ai jamais été d'accord parce que Denis savait donner de l'amour.


Denis était un rayon de soleil. Ces mots sortent de la bouche des éducateurs de Lavaur. Tout le monde aimait Denis à Lavaur, que ce soit le personnel, les résidents ou leurs familles. Je n'entendais que du bien de Denis. Sa gentillesse, l'attention qu'il portait aux autres, l'aide qu'il apportait, toujours avec le sourire, toujours avec un petit mot gentil le personnalisait et le rendait encore plus attachant.


Je l'ai vu caresser la joue d'une copine en fauteuil qui avait de la peine, je l'ai vu se précipiter pour ramasser une serviette qu'avait laissé tomber un copain en fauteuil, je l'ai souvent entendu rire, je l'ai souvent entendu chanter, je l'ai toujours entendu dire sincèrement "çà ne fait rien, ce sera une autre fois" quand un projet tombait à l'eau et il passait à autre chose. Il pratiquait la tolérence.


Denis était un battant, il l'a montré au cours de sa maladie. Denis était un altruisme et était heureux de rendre service, de faire plaisir, d'être là tout simplement. Et je ne pense pas me tromper si je dis qu'il était heureux de vivre malgré la souffrance qui l'emprisonnait parfois brutalement.


Denis était un ange desendu du ciel qui, un jour, a du repartir là-haut.




A travers cet hommage je voudrais aussi m'adresser à Yvan, Linda et Laurence qui ont subit cette vie dont Denis était le centre.


Je voudrais vous dire combien je suis fière de votre parcours, combien je suis fière de vous.


Je n'ai surement pas toujours été à la hauteur. J'ai fait des erreurs. La vie n'a pas été facile pour vous et vous vous êtes construits tout seul.


Aussi je vous demande pardon à tous les trois si je vous ai fait souffrir par mes absences, ma non disponibilité, mes cris, mes paroles injustes parfois, mes colères. J'espère avoir su vous donner un peu de tendresse et d'amour.


Dieu sait combien je t'aime, toi Yvan, toi Linda, toi Laurence.




VOUS ETES MES AMOURS



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