jeudi 31 janvier 2008

Comment allez vous ?...



...Vous lecteurs assidus et si discrets....

Moi je va bien pourtant je ne jevamine pas... fallait la trouver celle là !!!

je vais bientôt changer de statut. De salariée en arrêt maladie, je vais devenir chômeuse. Vous croyez que je vais gonfler le taux de chômage qui parait-il baisse ?

Mon dossier pour l'épaule passe enfin en commission. Ce matin le médecin qui doit étudier ce dossier m'a appeler pour savoir si j'allais vraiment être licenciée. Je lui ai répondu que c'était une certitude, puis j'ai appelé mon patron pour lui demander de lancer la procédure de licenciement, avec une inaptitude faite par le mèdecin du travail.

C'est-y pas beau çà, une salariée, déléguée du personnel, qui fixe les règles de son licenciement.

Bref, çà bouge enfin pour moi. Tout arrive à qui sait attendre n'est-ce pas.

Si tout se passe comme je le pense, tout début Mars, je vais endosser la veste de chômeuse.

Cà va me laisser le temps de finir le rangement que j'ai entrepris dans la chambre-bureau... Je l'espère... C'est plus long que je ne le pensais parce qu'il y en a des papiers, journaux, bouquins à trier, à classer et à ranger. Tout çà en evitant de me faire mal à l'épaule parce qu'elle n'apprécie pas toujours ce que je fais et m'oblige parfois à m'arréter 2 ou 3 jours.

Bref, je ne m'ennuie pas.

Et bisous à tous

dimanche 27 janvier 2008

Dialogue entre 2 inconnus

C'était Mardi dernier, en fin de matinée.
Elle gare sa voiture, en descend et la verrouille à l'aide du bip contenu dans la clé. Il lui reste 2 à 300 m pour arriver à destination.
Elle entend une voix masculine demander :
- avez vous l'heure s'il vous plait ?
Elle se retoune et aperçoit un homme d'une trentaine d'année. Elle sort son tél portable de son sac :
- il est 11h10.
Comme elle s'éloigne quand il lui demande, en lui emboitant le pas :
- je peux vous poser une question ?
Surprise, elle le regarde et lui répond :
-oui.
- vous faite du sport ?
Amusée elle lui dit :
- oui, de la marche à pied.
Elle continue de marcher. Elle entend :
-je peux vous poser une autre question ?
Ele acquiesse encore
- vous faite un autre sport, je me trompe ?
Elle, avec un grand sourire
- j'ai fait de la natation, il y a longtemps.
Elle marche toujours d'un bon pas et attend la suite.
Elle entend :
- Parce que vous êtes musclée
Elle ne s'attendait pas à celle-là, on ne lui avait jamais fait encore. Elle continue sa marche, toujours amusée.
Il continue :
- oui, vous êtes drôlement musclée
Il commence à lui poser la main sur son épaule, touche le bras.
Elle :
- doucement, là, on ne touche pas
- mais tu es musclée, s'exclame-il
Elle continue toujours son chemin et il l'accompagne toujours.
Petit silence puis il lui sort :
- dis-moi petite, tu as quel âge ?
Là, elle s'arrête, le regarde droit dans les yeux et lui répond en riant :
- Moi ? j'ai 54 ans, Pourquoi ?
lui :
- non, c'est pas vrai !
Elle, qui avait repris son chemin :
- Mais si.
Lui
- Tu fais beaucoup plus jeune et puis tu es bien musclée
Il recommence à lui tater le bras. Elle se dégage, toujours amusée et lui dit :
- tu me laisse maintenant
Mais il continue. Alors, elle s'arrête de nouveau, le regarde bien en face d'un regard dur, dont elle a le secret. Là, en détachant bien les mots, calmement, elle ajoute :
- Stop ! Cà suffit.
Et elle repart sans se retourner. Il ne la suit pas.
Il fait beau. Elle réprime une envie de rire et d'un pas léger, elle franchit les derniers mètres qui la séparent de sa destination.

Ben voui, elle, c'est moi... et lui, je n'en sais rien.

C'est marrant de déambuler en ville. Même pas eu peur !

jeudi 24 janvier 2008

UN 24 JANVIER



24 janvier....




Aujourd'hui, à la radio, il a été fait référence à plusieurs personnalités décédées ou pas, toutes nées un 24 janvier.




Ils ont oublié quelqu'un de trés important, né un 24 janvier, qui nous a quitté il y a 6 ans. C'est vrai qu'il ne le connaissaient pas et croyez moi, ils ont raté quelque chose.




Denis n'est plus là et sa présence me manque. Le coté relationnel, l'échange verbal, le toucher, les taquineries, sa voix qui chantait souvent, cette force qui lui donnait son sourire, l'écho de son rire Denis l'a emporté avec lui. Et cette absence là ne peut pas être interrompu par un coup de fil ou un mail. C'est ce qui la rend si difficile à vivre parfois.




Certains ont dit, d'autres l'ont surement pensé, que la vie de Denis avait été inutile, faite de difficultés, de souffrances et de frustrations. Bien sur, je n'ai jamais été d'accord parce que Denis savait donner de l'amour.


Denis était un rayon de soleil. Ces mots sortent de la bouche des éducateurs de Lavaur. Tout le monde aimait Denis à Lavaur, que ce soit le personnel, les résidents ou leurs familles. Je n'entendais que du bien de Denis. Sa gentillesse, l'attention qu'il portait aux autres, l'aide qu'il apportait, toujours avec le sourire, toujours avec un petit mot gentil le personnalisait et le rendait encore plus attachant.


Je l'ai vu caresser la joue d'une copine en fauteuil qui avait de la peine, je l'ai vu se précipiter pour ramasser une serviette qu'avait laissé tomber un copain en fauteuil, je l'ai souvent entendu rire, je l'ai souvent entendu chanter, je l'ai toujours entendu dire sincèrement "çà ne fait rien, ce sera une autre fois" quand un projet tombait à l'eau et il passait à autre chose. Il pratiquait la tolérence.


Denis était un battant, il l'a montré au cours de sa maladie. Denis était un altruisme et était heureux de rendre service, de faire plaisir, d'être là tout simplement. Et je ne pense pas me tromper si je dis qu'il était heureux de vivre malgré la souffrance qui l'emprisonnait parfois brutalement.


Denis était un ange desendu du ciel qui, un jour, a du repartir là-haut.




A travers cet hommage je voudrais aussi m'adresser à Yvan, Linda et Laurence qui ont subit cette vie dont Denis était le centre.


Je voudrais vous dire combien je suis fière de votre parcours, combien je suis fière de vous.


Je n'ai surement pas toujours été à la hauteur. J'ai fait des erreurs. La vie n'a pas été facile pour vous et vous vous êtes construits tout seul.


Aussi je vous demande pardon à tous les trois si je vous ai fait souffrir par mes absences, ma non disponibilité, mes cris, mes paroles injustes parfois, mes colères. J'espère avoir su vous donner un peu de tendresse et d'amour.


Dieu sait combien je t'aime, toi Yvan, toi Linda, toi Laurence.




VOUS ETES MES AMOURS